🦉✍️ Les Chroniques Cogito | Aux fondements de la laïcité
Le Président de la République à la messe.
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À présent, je vous propose quelques réflexions sur une récente polémique :👇
Samedi 23 Septembre, le Président Emmanuel Macron assistera à la messe célébrée à Marseille par le pape François. Le parti LFI a évidemment vu dans l’annonce de cet événement une formidable opportunité de dénoncer un outrage catholique à la laïcité.
Les arguments avancés pour justifier l’interdiction des abayas en viendraient à se retourner contre le gouvernement, attestant par là qu’il existe bien en France une laïcité à deux vitesses. Justice serait ainsi rétablie.
De toute évidence, pour les Insoumis, qui ont choisi de passer sous silence les atteintes à la laïcité commises par des musulmans afin de “ne pas les stigmatiser”, certaines inégalités de traitement semblent préférables à d’autres.
Quoi qu’il en soit, le fond de l’affaire est bien la supposée remise en cause des « principes fondateurs de la laïcité » que dénoncent avec ferveur de nombreuses voix d'extrême gauche, en particulier Jean-Luc Mélenchon, le député Bastien Lachaud et Alexis Corbière.
👉 Si les usages fautifs ou les tentatives d’instrumentalisation de la laïcité ne sont pas nouveaux, il semble néanmoins nécessaire de souligner que le dévoiement de cette grande notion est tout aussi préjudiciable à la République que les outrages manifestes qui lui sont faits.
Il est évidemment abusif, et cela n’aura sans doute pas échappé aux auteurs mêmes d’une telle accusation, d’affirmer que la simple présence du Président de la République à la messe du 23 septembre serait contraire à la laïcité. Un rapide retour au contenu de la Loi de 1905 suffit à le comprendre : le fondement de la laïcité n’est autre que le principe de la séparation des Églises et de l’État qui garantit la liberté de conscience en affirmant que la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte.
Brandir l’étendard de la laïcité contre la présence du chef de l’État à cet événement est donc nul et non avenu, à moins de défendre une forme de laïcité strictement répressive visant à épurer la société de toute trace de religiosité ; à moins, en somme, de défendre une laïcité rendue absolument contraire à ce qu’elle est par la négation de la liberté de culte au profit d’un combat pour une société radicalement athée.
👉 Ce type d’abus, illusoirement destiné à garantir l’application de la laïcité, a pu être observé au sein de l’Éducation nationale, notamment en 2017 lors des sanctions prises à l’encontre de Matthieu Faucher, enseignant de la commune de Malicornay dans l’Indre. Accusé de prosélytisme et dénoncé par une lettre anonyme à sa