🦉🚢 Ocean-Viking : réalisme politique contre naufrage éthique
Union européenne divisée
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Après le refus de l’Italie d’accueillir les 234 migrants à bord de l’Ocean-Viking,  la décision française d’autoriser le navire humanitaire à accoster à Toulon ravive depuis le 11 novembre dernier les débats autour de la politique migratoire au sein de l’Union européenne.Â
Une fois encore, la capacité de l’Europe à défendre les droits humains indissociables de ses principes fondateurs tout en maintenant le respect de ses frontières est mise à l’épreuve.Â
Face à l’afflux massif de migrants et de réfugiés, les membres de l’Union européenne paraissent divisés sur la politique d’asile à adopter.Â
Deux conceptions semblent s’opposer : l’une faisant valoir des devoirs de nature éthique, l’autre se réclamant d’une approche davantage pragmatique et rationnelle, c'est-à -dire plus strictement politique.Â
Quelle attitude adopter en vue d’apporter à cette situation complexe une réponse fondée sur le respect des droits humains et de la justice?Â
L’éthique ou l’épreuve de l’altéritéÂ
Revenant sur la décision de la France d'accueillir le navire de réfugiés, le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a invoqué un « devoir d’humanité ».
De son côté, Olivier Véran s’est félicité de cette décision, déclarant : « La première réponse était humanitaire (...) ». Â
Les enjeux éthiques que pose l’arrivée de l’Ocean-Viking découlent de l’un des grands traits caractéristiques de nos sociétés démocratiques, à savoir la valeur accordée à l’idée que l’humanité est une et que nous sommes naturellement portés à nous identifier à celui qui souffre en tant qu’il est notre semblable, indépendamment des différences sociales et culturelles pouvant exister.Â